La semaine dernière nous avons quitté Porto pour nous installer à Reims. Cette fois-ci nous y resterons plus longtemps, et abandonnons temporairement notre vie de digital nomads (j’y consacrerai un article – abonnez-vous à gauche 👈). Malgré le Covid-19 notre plan s’est déroulé exactement comme prévu, avec quelques cocasseries malgré tout, comme pour chaque personne, pour chaque foyer. Voici les nôtres.

En prenant l’avion le 5 mars de Porto, je voulais avoir un masque de protection, mais ils étaient déjà introuvables. Une connaissance m’avait dit connaître une personne l’ayant porté tout le vol, comme tous les autres passagers, pendant une traversée transatlantique. Dans notre Porto-Paris il n’en était rien. Personne n’avait de masque. J’avais du gel hydroalcoolique, dont je n’ai jamais manqué car il se trouve que j’en achète de temps en temps vu que je suis souvent dans les transports publics (et en janvier dans les aéroports). J’étais bien content d’en avoir, car j’ai vu qu’il en manquait aussi.

Notre arrivée à Reims était simple. Il faut dire que nous avons une voiture qui est restée gentiment en gardiennage chez la famille, et que Reims est à 1h45 de Paris, par l’autoroute (12€ de péage). On a loué un Airbnb pour une semaine, avec l’objectif, la fleur au fusil, de trouver un appartement en 7 jours max + l’emménagement. Il faut passer un peu le cap de l’humiliation en tant qu’indépendant récent (transitoire dans mon cas) qui est un tue-l’amour pour les agences. Au final j’accompagnais ma conjointe qui, elle, allait louer un appartement. Je suis un peu mauvaise langue car au final on a trouvé quelqu’un qui nous a pris pour nos deux dossiers, donc je ne me plains pas trop (sur ce coup-ci). Car oui, on a bien trouvé et emménagé en 7 jours. Signé le vendredi, emménagé le samedi avec un aller-retour en camionnette louée. Avec la camionnette on en a profité pour passer à Ikea pour acheter un lit, car dans nos affaires nous n’avons aucun meuble (j’ai pas mal de vinyls et de CDs par contre – fake digital nomad). Et on a bien fait car le lendemain, tous les commerces non-essentiels fermaient. Personnellement, je trouve qu’acheter un lit est essentiel !

Mais en montant le lit (activité que certains aiment apparemment), nous nous sommes rendu compte qu’il nous manquait un morceau ! Un lit chez Ikea fait sept cartons… Enfin, huit. Du coup, on ne peut pas poser le matelas dans le lit. Ikea est fermé. Pas de livraison. Conclusion :

Pour une durée indéterminée. Ah oui on n’avait pas de couette / couverture non plus, mais par chance le grand Carrefour a un rayon non-pâtes – assez désert en ce moment il faut dire – dans lequel nous avons trouvé notre bonheur.

L’état des lieux s’est bien passé : c’est à dire mal. Les propriétaires font toujours les coolos à l’entrée. J’ai eu des mauvaises expériences où à l’entrée ils sont cool et notent rien et à la sortie envoient l’huissier-inspecteur-des-impôts-comptable-bureaucrate-et-ami-du-proprio. Du coup bah tout est notre faute. J’étais assez sur la défensive. Moi, personnellement je suis cool plutôt à l’état des lieux de sortie. Le meilleur état des lieux c’est celui avec les photos, car personne ne les discute ensuite. C’est ce que j’ai fait, j’ai pris 200 photos. Elle m’a demandé quand même : « mais vous êtes content de venir ici ? ». Oui ! l’appart est top. Mais l’état des lieux c’est une des sept plaies d’Egypte.

J’ai été surpris par les prix. Revenant de Porto, c’est un petit x3. Et en s’installant nous découvrons tous les frais que nous avons évité pendant deux ans (et c’est que le début). Certains pensent parfois que le nomadisme coûte cher. Non, c’est beaucoup moins cher ! Ma petite virée couette-poubelle a Carrefour m’a coûté 200€. J’ai dépensé en une semaine ce que je dépense en 2 mois de digital nomad. Mais bon, je ne bois que du Champagne désormais il faut dire ; c’est un budget.

Maintenant que nous sommes à Reims, nous pouvons en profiter et découvrir la ville. OUPS ! pas le moment en fait… Bon en une semaine de pré-confinement, nous avons goûté à l’espace de coworking associatif La Capsule, basé à la CCI de Reims. Un super endroit, et un accueil incomparable. Partager un repas entre Français devrait être inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. C’était bien cette époque (la semaine dernière), car depuis on galère pour Internet. Notre appart n’est pas meublé (Internet est un meuble), la ligne de l’ancien locataire n’est pas fermée, on ne peut pas lancer la procédure d’ouverture de la nôtre… Le retour à la sédentarisation est difficile… J’ai laissé un mot pour qu’un voisin nous prête son mot de passe WiFi (ça a marché héhé – mais c’est poussif. Toute la ville semble être connecté à sa box).

Au quotidien désormais notre vie est presque identique à celle d’avant : toute la journée à bosser à distance, les conditions au travail n’ont pas changé (à part la phrase : « tu captes, là ? ») et on a une salle en plus maintenant, transformée en bureau. Je ne peux plus sortir me promener, mais je peux aller courir apparemment, ce qui en général constitue 50% de mes sorties.

Vous pouvez également aimer :

4 commentaires

  1. Bonjour Mickael,

    J’ai deux points communs avec vous : j’habite Reims et je commence la Licence Musicologie de la Sorbonne à distance à la rentrée. J’ai 50 ans et j’ai toujours travaillé dans le domaine de la culture, mais là je souhaite me rapprocher de l’enseignement de la musique donc je me suis lancée dans cette licence.
    Merci pour votre article sur le sujet qui est très intéressant.
    Bonne journée

    1. De rien ! merci pour votre commentaire. J’habite à Toulon désormais… J’étais quelques années à Reims jusqu’à l’an dernier.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

%d blogueurs aiment cette page :