Des offres me plaisent franchement, et après tous les renseignements que je glane auprès de la boîte, LinkedIn et des anciens collègues qui ont parfois bossé dans ces boîtes, je postule.
Postuler pour moi est un acte puissant. Je ne le fais pas à moitié. En général, pour postuler je mets en moyenne 2 heures (3 heures au début, 1 heure à la fin quand je suis déjà un peu rôdé) en excluant la phase de recherche. Je passe ce temps à :
- Lire en détail l’offre concernée, repérer les mots-clés et l’ambiance dans laquelle elle a été écrite (tutoiement – si si ça arrive ! ; rigoureux, ringard, hyper technique, b(l)ab(l)acool, …) et m’en inspirer pour écrire ma lettre
- Ecrire une lettre de motivation, souvent inclue dans un mail, qui reprend le point 1 et me met en valeur dans le mode : je suis la personne qu’il vous faut ! … apparemment (oui, l’art du français est d’être convainquant ET modeste)
- Remettre mon CV à jour pour faire apparaître en premier les infos qui vont les intéresser, et reformuler mes points faibles pour qu’ils aient l’air moins faibles. Alléger les expériences inutile.
- Décanter un peu car j’envoie pas les mails à chaud. Je relis plein de fois, reformule des dizaines de fois (trop technique, trop prétentieux, hors sujet finalement, trop long, trop chiant….)
- J’envoie.
Comme vous le voyez je prend au sérieux l’annonce, et par conséquent, je réponds avec sérieux. Je postule par conséquent une fois par jour ou une fois tous les deux jours seulement ! Mais je postule bien 🙂 C’est crevant bien sûr.
Mettez-vous à la place du recruteur (ça a été mon cas) : vous recevez des dizaines de CVs, et même si vous en recevez seulement trois c’est déjà un exercice très minutieux, qui s’ajoute à votre travail habituel souvent, que de les parcourir et les choisir. Et là PAF vous voyez un gars qui vous appelle par votre nom, connaît déjà l’entreprise manifestement, utilise le même vocabulaire qu’en interne et a les compétences. Rien à ajouter.
On verra après que j’ai postulé à quatre offres (seulement ! quelques autres en spontané) et dans deux des cas j’ai été convié à un entretien par tel, et un entretien sur place. Les deux autres cas j’ai interrompu avant l’entretien sur place car j’avais déjà trouvé. Donc on peut pas dire que c’est du temps perdu 🙂 Quatre entretiens sur quatre. Une autre ne m’a pas répondu (ont-ils reçu ma candidature ? je ne le saurai hélas jamais).
Les candidatures spontanées
Car oui, des fois la boîte est super bien, mais apparemment ne cherche personne. Auquel cas je postule quand même, comme s’il y avait une offre, sans rentrer dans le technique car je ne les connais pas assez bien. Le taux de réponse est moins élevé, mais dans mon cas sur trois candidatures spontanées, j’ai eu une seule réponse de GoodMorning (faux nom) pour un entretien, en me prévenant qu’ils n’avaient pas d’offres écrites mais voulaient me voir. J’y suis allé car je n’avais rien d’autre de très concret encore.
Les questionnaires en ligne
Ca, c’est la plaie. Sur des grosses boîtes, il faut tout remplir précisément, car derrière c’est un robot qui te recrute. J’aime pas ça et je le fais le moins possible, et comme je cherche pas dans des très grosses boîtes, globalement je slalome bien. Cela dit, les agrégateurs le font aussi, comme c’est le cas de l’Apec. Et pour postuler à une offre, il faut remplir son CV en ligne. Qu’on se le dise : c’est une perte de temps énorme dans mon cas. Je fonctionne au coup par coup, et en plus mon CV varie légèrement d’un poste à l’autre, donc je ne veux pas rendre générique mes recherches. Après il est vrai qu’ils peuvent me mettre en relation, mais quand je cherche bien, je trouve moi même. Bon. Je l’ai fait une fois (et j’ai eu un entretien), mais j’ai pris 40 minutes de plus pour une offre.
Sur les sites des boîtes, le formulaire est parfois suspect, et quand on a envoyé sa candidature, on se demande franchement si ça a marché. On ne peut pas revenir en arrière, et on ne peux pas relancer facilement. Ainsi, chez DigitalPlace (faux nom), j’ai postulé et je n’ai jamais eu de réponse ! J’ai essayé de contacter des gens qui y bossent via LinkedIn mais je n’ai pas réussi. A ce jour je me demande s’ils ont reçu ma candidature. Comme d’autres pistes ont bien avancé, je ne relancerai pas. Mais avis aux entreprises : s’il vous plaît dites-nous (et si possible pas automatiquement) que vous avez bien reçu notre candidature. Et dites-le nous avec un mail où on peut répondre (pas un no-reply@), car, en fait, on est tous des humains !
Chez FreezMe (faux nom), comme en plus du formulaire il y avait un mail, j’ai préféré le mail. J’ai appris plus tard que cette boîte mail (jobs@freezeme.com) était un réceptacle à spam. Mon annonce (que j’ai mis deux heures à faire) n’a jamais été reçue. Pourtant j’ai eu un entretien chez eux… mais comment se fait-ce ? Grâce au
Salon du 104
Au Paris Startup Jobs Fair du 104, où je me suis retrouvé complètement par hasard, j’ai retrouvé deux entreprises chez qui j’avais postulé. FreezMe et Blink4. Chez Blink4, j’avais un nom, la personne qui avait répondu à ma candidature. Et cette personne était sur le salon ! Idéal pour se présenter pour de vrai et montrer qu’on est socialement compétent (j’insiste pas sur ce concept, mais bien sûr il est crucial), qu’on parle bien la langue, etc… tout ce qu’on ne voit pas dans une candidature écrite. Et justement FreezMe, qui ne m’avaient pas dans leur système de recrutement interne ! J’ai rappelé mon intérêt, échangé un LinkedIn, renvoyé ma candidature dimanche, été recontacté lundi pour un entretien mardi. Oui, c’est un coup de chance. (j’aurais dû postuler avec le formulaire en ligne sur ce coup-là !)