J’étais cette année, le 29 juin dernier, au triathlon M d’Embrun. Si cette ville des Hautes-Alpes est sportivement surtout connue pour son Ironman maison, l’Embrunman, ce sont les distances plus courtes qui m’y attirent ; et en particulier la distance M. Elle consiste en 1,5 km de natation en eau libre, 44 km de vélo et 10 km de course à pied. Si j’ai plusieurs fois parlé de triathlon sur mon blog, je n’ai pas raconté mon expérience sur ce triathlon M que j’ai pourtant déjà fait l’an dernier.
Un retour en famille
Cette année, j’y reviens en famille. Et c’est la première fois que ma fille vient me soutenir ! Elle a 10 mois. Elle ne comprend pas tout, mais elle avait l’air assez émerveillée par les centaines de vélos qui convergeaient vers le parc. 650 participants étaient présent pour les diverses courses du week-end, en particulier le M et le XL.
C’était d’ailleurs une gageure de m’entraîner cette année, luttant contre le manque de temps et le manque de sommeil. Le triathlon est une discipline qui prend du temps ! Il faut pratiquer trois sports dans une semaine de sept jours. Le vélo est le plus exigeant pour moi car les entraînement sont plus longs. Heureusement, Toulon et ses environs proposent des sorties vraiment intéressantes à proximité. Outre un petit trou dans mon entraînement cette année, j’ai surtout cherché à faire un entraînement axé plus sur la qualité que la quantité, bien qu’on ne puisse pas dire non plus qu’il a été très scientifique !
Une natation d’expérience
En triathlon, la natation est un point délicat. Le départ se fait souvent au scratch, c’est à dire que tout le monde part en même temps (les courses femmes, hommes et relais ont cependant chacun leur départ). Et en natation ça ne pardonne pas, entre les coups donnés, les coups reçus, les coulées intempestives et le rythme cardiaque qui s’emballe, c’est une cohue suffocante qui ouvre la course. Mais fort de mon expérience, j’ai plutôt bien géré la chose. Bon, je me suis fait déporter sur l’extérieur, subissant le choix d’autres nageurs autour de moi, mais j’ai su garder un bon rythme sur la course. A Obernai une fois, j’avais étouffé en natation, m’obligeant à m’arrêter pour reprendre mon souffle. Par ailleurs, j’utilisais ici pour la première fois ma combinaison de natation Aquaman Bionik, qui est vraiment super : confortable et performante. Malgré ça, je n’ai pas amélioré mon temps de l’an dernier…
Un parcours vélo de montagne
Embrun, c’est beau. Comprendre : c’est montagneux. En général, quand un paysage est beau, c’est qu’il y a du relief. Et là on parle de 1500m de dénivelé sur 44km de course. C’est donc la partie difficile de ce triathlon. En revanche, le circuit est magnifique, et malgré les conditions, on a le temps d’en profiter. Je me suis fait beaucoup doubler hélas, et j’ai rattrapé beaucoup de femmes qui étaient parties avant nous. Je fais 4 minutes de plus que l’an dernier sur le même parcours, mais je m’en satisfais vu la différence d’entraînement que j’avais. Pour le dénivelé j’ai quand même beaucoup étrenné le Mont Faron, ce qui m’a été salutaire.
Des jambes dures
On ne commence jamais la course à pied frais comme un gardon en triathlon… mais là c’était vraiment dur pour moi. Le vélo m’a beaucoup durci les jambes et j’ai commencé à courir en évitant à tout prix les crampes. Ensuite, mon souffle m’a beaucoup limité et il m’était impossible de marquer un rythme. En bref, j’ai beaucoup subi ! Cependant je m’en tire à bon compte avec une moyenne de 4’25 et une amélioration par rapport à l’an dernier.
Conclusion
Je suis revenu à Embrun car je trouve le triathlon magnifique et très bien organisé. Le parcours vélo est en grande partie fermé à la circulation. Le reproche que je pourrais faire c’est que lorsque les voitures sont à nouveau présentes, c’est carrément un bouchon, et les occupants n’hésitent pas à sortir pour se dégourdir les jambes, il faut faire très attention. J’ai aussi un peu de mal avec la ravitaillement final constitué de jambon, fromage et saucisson… Pas trop mon truc après 3h de sport. Mais ça ne suffit pas à déconsidérer ce triathlon qui a beaucoup d’atouts. Qui sait, j’y retournerai peut-être l’an prochain !