Mickaël ACa peut faire bizarre la première fois, comme c’était mon cas, de s’installer dans une grande salle noire pour écouter de la musique, avec sur scène rien d’autre qu’une armada de hauts-parleurs. Diffusée est la musique de Pierre Henry, pionnier et précurseur de la musique électronique en France. Assis à sa console, ses gestes lents manipulent des potentiomètres comme un sculpteur ferait du poinçon. Car il sculpte sa musique, en direct, dans cette oeuvre ininterrompue qu’est Continuo ou vision d’un futur. On on se laisse aller à cette création qui suscite irrémédiablement des images, indéfinies, dans notre esprit attentif à une pulsation infinie superposée à des sons pleins, d’une puissance terrestre.
Dans son hit mondial qu’est Messe pour le Temps présent, l’Ecole Supérieure du Centre National de Danse Contemporaine d’Angers électrise la scène survoltée par la musique futuriste d’il y a cinquante ans. Car oui, cinquante ans (49 en fait) séparent cette Messe au Continuo. Rajeunie par cette insatiable troupe, véritable collectif uni comme un seul corps, elle se voit rechorégraphie de Hervé Robbe.
On ressort vivant et heureux de voir que Pierre Henry est toujours si actif, capable de rassembler littéralement autour de lui plusieurs générations d’amateur de bon son.
Revoir le concert (pendant six mois)
Programme
Pierre Henry
Continuo ou vision d’un futur (création, commande de la Philharmonie de Paris)
Entracte
Pierre Henry
« Grand Remix » de Messe pour le Temps présent
Ecole Supérieure du Centre National de Danse Contemporaine – Angers
Pierre Henry, projection sonore
Maurice Béjart , chorégraphie
Hervé Robbe, chorégraphie
http://philharmoniedeparis.fr/fr/activite/concert/15212-pierre-henry
