J’ai couru pour la première fois un semi-marathon, et par la même occasion la première course « compétition ». Il s’agissait du semi-marathon de Rueil-Malmaison, le dimanche 13 mars 2016.
A vrai dire ce n’est pas ma première compétition sportive, puisque j’ai à mon « actif » déjà six triathlons. J’ai donc quelque matière à comparaison. Mais le triathlon et la course à pied sont définitivement deux « sports » (triathlon = multisports) bien distincts.
A Rueil, l’ambiance est bon enfant. Nous sommes tous dans un grand gymnase, animé par un type au microphone avec une réverbération de cathédrale. On comprend rien mais ça met le ton. Les coureurs viennent surtout en groupe, réunis en association pour les plus amateurs et clubs pour les plus sérieux. Je rejoins moi-même un groupe d’amateurs constitué dans mon entreprise. Il n’y a pas vraiment de stress. On cherche surtout à repousser au plus tard le moment où déposer ses affaires à la consigne, en particulier mon manteau qui me tient chaud.
Sitôt dehors, en short et T-shirt, le froid pique les bras ! L’échauffement commence, et une nuée de coureurs colorés tourne le long d’un terrain. L’échauffement porte bien son nom. Au milieu des exercices dirigés rassemblent d’autres coureurs.
Sur la ligne de départ, les 2000 coureurs s’amassent (ce qui nous permet de nous tenir chaud, à la technique dite « du pingouin »). Il nous faut quelques secondes pour passer la ligne, le temps que le début du groupe se résorbe. Puis nous courons très serrés sur les premiers kilomètres, qui emprunte des chemins sinueux dans des parcs publics. Je suis surpris de voir que la longue traînée de coureur met du temps à s’étirer. En triathlon, il est vrai que le départ commence dans l’eau, mais l’absence de chemin permet éventuellement de trouver sa propre voie, ce qui est difficile en course à pied. Le vélo en triathlon dilate complètement les coureurs car les vitesses entre les participants sont très disparates.
La course se compose de deux tours de 10 kilomètres et 550 mètres. Je maintiens un premier tour autour de 4’30 le kilomètre, ce qui est ma vitesse haute en entraînement. Ma montre bipe tous les kilomètres pour me donner l’allure du kilomètre derrière moi. Je contrôle ainsi mon allure et mon état de fatigue. Ceci me permet de tenter d’augmenter le rythme au deuxième tour, ce que je fais presque jusqu’au bout avoisinant les 4’20 et rattrapant un de mes collègues au kilomètre 19, sans le dépasser.
Ce moyen de mesure, que je maîtrise grâce aux entraînement, est un bon contrôle pendant la course en ce qui me concerne. Je termine en 1h 36min et 20 secondes, ce qui me convient très bien ! C’est une surprise en fait. Les jambes ont commencé à me faire légèrement mal en fin de deuxième tour, donc assez tard, et je n’ai pas souffert de manque de souffle. Seulement un point de côté est apparu à deux reprises, mais peu de temps. J’ai passé les heures suivant la course à lutter contre la fatigue, sans me sentir vraiment exténué.
A l’arrivée, sur le terrain extérieur, des stands de nourriture et de boisson donnent franchement un air de kermesse. Beaucoup de coureurs semblent venir de Rueil et profiter de cette ambiance, qui plus est sous un soleil radieux. C’est une bonne expérience pour une première course (il y a un 10km le même jour), et à mon avis un bon entraînement pour apprendre à gérer sa course, si comme moi on souhaite courir le marathon !
Le 10km et semi-marathon de Rueil est organisé par le Lions Club. Plus d’informations ici : http://www.lions-rueilmalmaison.fr/nos-actions/semi-marathon/