Rien de mieux qu’un concert à la Philharmonie de Paris pour terminer la semaine ! J’expérimente cette fois le tout premier rang, le nez presque dans le piano. Je profite à fond de la scène et des musiciens : leurs expressions, leurs regards les uns avec les autres, leur attention au chef… Un régal. En revanche, je ne vois presque rien du pianiste, à part son jeu de pieds !
Au programme, le concerto de Grieg. Avec sa célèbre entrée fortissimo au piano, ça allait être quitte ou double en terme de son. J’ai hélas trouvé le son très dur, ce qui était plus un problème d’instrument et d’intention que de ma proximité au piano. L’équilibre avec l’orchestre était par contre corrompu, le piano étant bien plus présent. L’interprétation m’a déplu, et j’ai trouvé Thibaudet très brusque et très précipité dans toutes ses intentions. C’est une lecture de Grieg qui ne me convient pas.
La deuxième partie était consacrée à la symphonie n°8 de Dvorák. Lionel Bringuier est à la tête du Tonhalle-Orchester Zürich. La proximité de la scène confirme l’omniprésence des premiers instruments. S’il s’agissait du piano dans la première partie, c’est les cordes (violons, altos, violoncelles) qui occupent le devant acoustique de la deuxième partie. Il faut dire que l’orchestre monumental dispose d’un pupitre de violon énorme. L’orchestre était impeccable, sous une direction appliquée de Lionel Bringuier qui ne m’a jamais déçu. La symphonie est elle-même très intéressante à mon avis, très descriptive mais variée. Le jeu subtil des bois est parfaitement mis en valeur par l’orchestre qui dispose d’instrumentistes de très haut niveau.