C’est depuis longtemps une banalité pour nombre d’usagers à Paris que d’utiliser les trottinettes dans la ville. Mais pour moi, qui ai quitté la capitale il y a plusieurs années, et grand adepte du vélo, je n’avais jamais circulé avec un tel engin.
A vrai dire, j’y habitais encore quand l’engouement est né, avec notamment comme souvenir (partagé avec les autres parisiens) de voir des trottinettes traîner vraiment n’importe où. « Juicer » était aussi un métier (précaire) qui consistait à ramasser, recharger, et redéposer les trottinettes en ville. Depuis (2020), Paris n’autorise que trois opérateurs à déployer leurs trottinettes, le métier de « juicer » devrait disparaître, et surtout les trottinettes doivent impérativement être garées dans des parkings à trottinettes, qui ont fleuri un peu partout.
J’avais besoin de faire un court déplacement de Cadet à Invalide, et je voulais éviter une réservation (de mémoire longue et fastidieuse) d’un Vélib’. J’ai opté pour Dott, pas le plus connu des services, mais une de leurs trottinettes est apparue à ce moment-là devant moi.
L’inscription se fait entièrement sur mobile, et en quelques minutes j’ai pu grimper dessus et rouler. Le processus n’était pas aussi fluide que j’espérais car il fallait payer via l’app, chose que je ne fais jamais et qui m’a pris du temps. La trottinette en elle-même est assez performante. Certains disent qu’elle va trop vite, d’autres pas assez… pour moi c’était très bien. Par rapport au vélo, je trouve qu’on est bien plus vulnérable (la chose n’est pas très maniable, surtout à faible vitesse), et que sur des distances trop longues, c’est bien plus inconfortable. En traversant la place de la Concorde (pour un premier usage j’ai fait fort…), entièrement pavée, j’avais vraiment la tremblotte en la quittant ! Les petites roues se font sentir et la suspension est inexistante.
On doit utiliser les pistes cyclables et respecter le code de la route, car en trottinette on n’est pas un piéton. Le réseau des pistes cyclables étant déjà bien développé, ce n’est pas une contrainte. Partager la route avec une trottinette électrique est assez flippant !
Le format fait qu’elle est plus pratique qu’un vélo car moins encombranet, et je n’ai pas eu de problème pour me garer, à part qu’il faut chercher la station la plus proche sur son mobile. Pour le coup, c’est aussi contraignant que le vélo. Laisser sauvagement sa trottinette dans les rues de Paris était inacceptable à grande échelle, mais par contre bien pratique pour l’usager 😀
D’ailleurs, une fois garée dans son parking (car je suis civilisé), l’app m’a demandé de prendre une photo avec le parking bien visible pour m’assurer qu’elle était garée en toute légalité. On sent que le service est responsable en cas d’incivilité… Par ailleurs, cette petite course (aller-retour) m’a quand même coûté 5€, ce qui la rend bien plus chère que le bus ou le métro et que le regretté Vélib’ aux 30 premières minutes gratuites !
Pour conclure, se déplacer en trottinette dans Paris a beaucoup de sens selon moi, et je ne suis pas surpris de l’engouement phénoménal que ça a pris. Je reconsidèrerai la question volontiers, même si je reste très attaché au vélo qui garde l’avantage d’être plus confortable et plus approprié sur de longues distances.
Oui c’est super pratique les trottinettes, surtout sur des courtes distances au sein d’un arrondissement (entre 1 et 2 km je dirai). Pour moi c’est le moyen de transport « spontané » : t’en vois une, tu scannes le QR code et hop c’est parti. Mieux vaut pas avoir de problème de dos par contre vu le confort 🙂
Je réponds en tant que piétonne. Les usagers de la trottinette (pas tous, bien évidemment) me gonflent! Ils se faufilent partout, vous dépassent sans crier gare (ou sans sonner) car ils roulent tous sur le trottoir, du moins ici en Slovénie. Alors nous les piétons, nous avons intérêt à avoir une tête de hibou, avec vision à 360°! 🙂