J’étais l’an dernier en croisière de Toulon à Palma (Baléares). Cette année je reviens pour l’épisode 2. Mon père a largué les amarres du Santana et remplit le réservoir d’une bonne dose d’aventure. Au programme Toulon – Almería par la côte. J’ai embarqué à Barcelone hier.
Le Club Maritim est idéalement placé à Barcelone. Au pied des Ramblas il permet de tout relier à pied ou en métro, et en particulier l’aéroport. Je retrouve facilement mes marques dans ce petit écrin historique de sport nautique, en particulier l’aviron qu’on ne manque pas d’apprécier en slalomant entre les étagères à bateaux pour accéder aux sanitaires…
L’an dernier en quittant le port nois avions vu des dauphins jouer dans l’eau du port (un dauphin a toujours l’air de jouer mais si ça se trouve il chaissait du poisson pour ne pas mourir de faim ou appelait au secours…). Cette fois-ci il fallait se contenter d’un énorme paquebot Virgin en escale dans la capitale catalane.
Le temps est clément. Étape du jour : Tarragone. Nous longeons la côte en suivant notre route préparée au préalable. Le Santana est un bateau de huit mètres propulsé par un moteur infatigable. Les huit heures de navigation du jour sont pour lui un monotone ronronnement. Nous naviguons à 7 nœuds environ ce qui nous laisse le temps de… faire à peu prêt tout ce qu’il y a faire en mer : discuter, manger et dormir.
Regarder la mer est une occupation prenante, à qui est sensible à son infinité. Le roulis permanent empêche toute activité fondamentalement utile, comme par exemple construire un chateau de carte ou jouer aux mikados. Ne rien faire s’impose, se confondant à naviguer, activité subtilement plus active mais ô combien plus noble.
Tarragone finit par apparaître après qu’ont ait longé sa plage des miracles. C’est une ville romaine dont on apprécie les vestiges à deux pas du bord de mer, dont un amphithéâtre romain merveilleusement bien situé. Une promenade et une baignade s’imposent. Voire toute cette mer à longueur de journée sans mettre un pied dans l’eau, ce serait bête !
En ce dimanche les rues sont paisibles. La plage n’est pas bondée mais draine certainement toute l’activité du jour. La ville, anciennement Tarraco, ne dévoilera pas tous ses secrets aux deux marins que nous sommes mais aura révélé son double intérêt : elle est sur la mer et elle est sur notre route !
Aujourd’hui nous naviguons sur une mer très belle vers Las Fuentes, a mi-chemin entre Tarragone et Valence, notre prochaine grande étape. À bientôt !
Beau voyage, le long de la côte
Joli reportage. J’ai l’impression d’y être, le roulis en moins ! Merci Mickaël !