Depuis que je suis à Reims, je me suis créé une alerte pour un acheter un vélo de ville / randonnée d’occasion. Les occasions n’ont pas été nombreuses, et suite au confinement où la France s’est mise au vélo, l’objet s’est fait rare. C’est en soi la plus belle nouvelle du Covid, mais ça n’arrange pas mes affaires. Néanmoins, trois jours avant le départ, j’ai réussi à m’en procurer un (neuf et au-dessus de mon budget initial) pour l’enjamber et traverser ma région d’adoption : le Grand Est.

Un moyen de déplacement évident

Partir de chez soi à vélo, avec les sacoches accrochées au porte-bagage est toujours grisant. La raison en est simple : nous ne partons pas en voyage, nous commençons le voyage immédiatement. Les premiers kilomètres en direction de Châlons-en-Champagne me sont bien connus. C’est une piste cyclable asphaltée que je prends régulièrement. Les premiers jours sont « faciles », et on n’a pas mal aux fesses ! Nous accueillons notre nouvelle vie de cyclo-campeurs avec enthousiasme et posons la tente dans le camping de la ville-préfecture de la Marne.

Un canal, des canaux

Le canal qui passe à Reims est le canal de la Marne à l’Aisne. Il rejoint rapidement le canal latéral à la Marne, qui passe près d’Epernay. En fait, la région est parsemée de canaux, et il est possible de rejoindre Strasbourg, notre destination cible, uniquement en empruntant les canaux.

La région Grand Est est bien pourvue en canaux

Cela dit, canal ne veut pas dire que son parcours en vélo va être un long fleuve tranquille. En effet, les canaux ne sont pas toujours praticables par exemple lorsqu’il y a des tunnels, il faut alors faire des contours pas forcément très faciles. Par ailleurs l’ancien chemin de halage n’est pas toujours bien aménagé et l’asphalte confortable des traversées des grandes villes laisse parfois place à une route caillouteuse voire herbeuse qui rend la progression très fatigante.

Si nous aimons quand même parcourir les canaux, nous avons opté pour faire de la petite route de campagne pour changer et pour traverser des petits villages bucoliques. Après tout si la région est parsemée de canaux, c’est parce que le relief est plutôt clément. Chacun sait néanmoins qu’en vélo, rien n’est jamais vraiment plat !

Les petites routes de campagne

Paradoxalement, l’orientation sur ces petites routes est plus agréable que celle d’un canal peu aménagé, tout simplement car il y a des panneaux ! La veille, une petite séance « itinéraire » s’impose néanmoins pour trouver un parcours optimal qui évite les grands axes à camions et optimise la distance (et le dénivelé). Les paysages qui se sont déroulés sous nos yeux nous ont ravi plus d’une fois !

La France (vue partielle)

D’un point de vue général, circuler à vélo avec les grosses sacoches créé un capital sympathie auprès des habitants. Dans les villes il nous est souvent arrivé qu’on nous adresse la parole pour nous demander d’où on vient, où on va et partager quelques expériences de cyclistes, toujours avec le sourire.

Sur notre itinéraire construit de brique et de broc d’un jour à l’autre, nous n’avons guère croisé de cyclo-randonneurs. Ceux que nous avons vu parcourent en fait les véloroutes. Ces itinéraires très long mais très bien balisés optimisent les dénivelés et surtout sont bien balisés. Nous avons croisé les routes 19 et 5.

Les véloroutes schématisées.

Prendre le vélo dans le train

Nous avons choisi de revenir en train. Nous savons à quel point il est peu pratique de prendre le vélo dans le train sur des longues distances. C’est pourtant prévu, mais soit partiellement démonté dans une housse qu’il est impossible à transporter car trop volumineuse même bien pliée ; soit dans des wagons dédiés, mais fort rares… En revanche les prendre dans le TER est très facile ! Ainsi en se composant un itinéraire personnalisé – faute d’outil en ligne pratique – nous revenons de Strasbourg à Reims via trois TER.

Nous avons parcouru 410 kilomètres en vélo, en six jours (environ 70km par jour). Nous avons vu même quelques touristes, et les campings étaient bien remplis, notamment de néerlandais, belges, allemands et anglais.

Le vélo reste pour mois un merveilleux moyen de se déplacer, sur des courtes comme des longues distances. Si j’apprécie un peu de repos après un tel voyage, j’ai hâte de reprendre la route le plus vite possible !

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8 commentaires

  1. Merci pour le retour d’expérience. On part mi-août pour une semaine à vélo aussi, et je me demandais si 60/70km par jour était raisonnable, j’ai la réponse 🙂 Vous aviez planifié le trajet à l’avance, notamment les lieux pour dormir, ou bien au jour le jour ?

    1. Je ne vous cache pas que 70km (on a fait 80km une fois) est quand même assez fatigant. Ça dépend aussi beaucoup du temps (fort soleil ou pluie ralentissent beaucoup) et du dénivelé.
      On n’a rien planifié, mais on appelait les campings la veille ou le matin même pour savoir s’ils étaient ouvert. Et pour Strasbourg on a dû réserver car le camping était quasiment plein !
      Une application (+ site) est bien pour préparer l’itinéraire (en amont ou au jour le jour) : Komoot. Il fait pas mal parler de lui mais je l’ai découvert trop tard donc pas utilisé. Jetez un oeil et surtout bon voyage !

  2. Looks like you had such a nice time! Into the wild french bucolic version. But I would never do it, for sure my bum would hurt endlessly! Goshh.. just need some vacation as well! 🙂

  3. Je voyage par procuration 🙂 Ici le vélo n’est pas à l’honneur, j’ai hâte d’en refaire en France.
    Dommage que la photo ne soit qu’une vue partielle de la France 🙂

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