Je trouve que c’est une erreur de filmer un concert comme si on était dans la salle. Si on a le privilège de pouvoir en faire un document télévisuel ou un film, il serait intéressant de montrer des aspects que le public ne peut jamais voir. Pas nécessairement de montrer ce que joue le piccolo ou ce que joue le violon, ça c’est ennuyeux et ça n’a aucun intérêt. Parceque cela a un côté explicite que la musique ne peut pas se permettre. La musique ne peut pas se permettre le luxe d’être explicite. Elle est une forme de magie et je crois que les caméras ont ce pouvoir fantastique de sauvegarder cette magie et ce secret.
Alexis Weissenberg. Interview Christian Labrande, dirigé par Philippe Truffault.