J’ai pris le vélo aujourd’hui, depuis ma ville Toulon et en direction de Turin. Contrairement à d’autres voyages en vélo, j’ai opté cette fois-ci pour mon vélo de route. Plus léger, plus performant, mais aussi au stockage très limité.
L’idée m’est venue à force de parcourir la région toulonnaise en vélo de route. Les sorties typiques en solo ou en club imposent une petite préparation et un matériel de base, tant pour la mécanique que pour la nutrition. Or, de telles sorties permettent de parcourir de belles distances, de 80 à 120km (ou plus !) là où un vélo de randonnée autorise confortablement 60 ou 70 km. Et puis j’avais envie se tenter une expérience nouvelle et sortir de ma zone de confort en choisissant mon deuxième vélo. La grande contrainte étant sans nulle hésitation possible la quantité de choses qu’on peut emmener.
Il faut être minimaliste sans l’âme.
Ce que j’emmène et comment
En effet. Un vélo de rando va offrir à l’arrière deux grosses sacoches latérales et une sur le dessus. Certains en mettent aussi devant pour les distances encore longues, nottamment pour traverser plusieurs saisons. À cela s’ajoutent des petites sacoches de guidon, de selle et de cadre.
Un vélo de route a rarement plus qu’une sacoche de selle. Le gilet offre aussi trois petites poches derrière. Ces options excluent tout gros objet, et en particulier le matériel de camping et des vêtements de rechange. Pour ma part j’ai opté pour une plus grande sacoche de selle, et j’ai fait un saut chez Décathlon pour me procurer une sacoche de cadre, plus allongée, qui se fixe en-dessous de la barre haute du cadre. Je l’ai ensuite remplie de petits objets… les plus petits possible.
Pour résumer, j’emmène le matériel d’une sortie vélo normale, avec quelques trucs en plus. À cela j’ajoute : du matériel d’hygiène : brosse à dent, petit tube de dentifrice de voyage, une fiole de savon, des medicaments de base; de quoi naviguer (j’ai une technique particulière du bout de papier avec les étapes et les routes à prendre); une paire de tongs… (pas faciles à caser celles-ci !) ; et un antivol (léger).
Concernant les vêtements… bah… j’en ai pas de rechange ! Dès que j’en ai l’occasion, je les lave (au savon, mais une fiole de lessive ne ferait pas de mal) à condition d’être sûre qu’elles sècheront à temps…! Car pendant que ça sèche je suis forcément… assez démuni.
Les astuces du minimaliste
Je roule en France et en Italie, ce qui veut dire que je traverse des villes et villages fréquemment. Il faut faire attention aux horaires des boutiques, mais cela veut dire que je peux me réapprovisionner souvent. J’ai consommé environ 5 litres d’eau aujourd’hui, mais je ne les ai pas porté. Il en va de même pour la nourriture. J’ai sur moi de quoi grignoter et ne pas être affamé. Je m’arrange pour tomber sur un supermarché ou un restaurant de temps en temps !
C’est la première fois que je roule sans tente. Les options d’hébergement demandent un peu d’anticipation (quelqies heures). J’appelle avant d’arriver pour savoir s’ils ont de la place et si je peux mettre le vélo dans la chambre. Par rapport au camping, c’est à peu près mon organisation ordinaire. Seul le budget change…
Enfin, c’est plus facile l’été ! Forcément j’ai besoin de beaucoup moins de vêtements. Dans le sud de la France il fait chaud même le matin. J’ai une veste coupe vent au cas où, qui bien pliée prend peu de place (sous ma sacoche de selle).
Les aventures du jour
J’ai joué de malchance aujourd’hui car en arrivant à 13h30 à un restaurant, le serveur m’indique qu’ils ferment. Je dois dire que je pensais arriver dans un village un peu plus gros. Une fois la boutique fermée on entendait les mouches voler. J’ai fait une grande pause avec un type qui regardait un match de foot, au camping. Intéressant personnage. Il lui restait encore plus de 2 semaines à passer dans ce camping, à environ 50 km de là où il habite normalement. Tout seul. Apparemment tout le monde n’est pas adepte du vélo minimaliste !
Il faut dire que j’ai croisé peu de cyclistes. Le cagnard s’est abattu dès 11h. Et je prends des petites routes hors des sentiers battus des cyclistes. Je ne prends pas tellement les itinéraires cyclistes balisés non plus car ils demandent plus d’efforts de préparation et de navigation que les petites routes de voiture, toujours bien balisés. J’ai quand même fait un petit bout de la route Napoléon, qui attire les touristes et en particulier les groupes de motards.
Une fois dans le parc du Verdon, un vrai petit bijou naturel, les passants se font néanmoins de plus en plus rare. Si le Verdon attire les foules près du lac de Sainte-Croix et de ses magnifiques gorges, le parc ici, plus à l’est, est bien tranquille.
Le relais qui m’accueille pour la nuit est paisible. Le long de la route, sans détours. Prendre une douche fraîche fut ma récompense. Je me suis arrêté de rouler vers 14h30 et j’ai passé l’après-midi à lire et fuir le soleil.
Demain une belle route m’attend. Je compte rejoindre Isola pour franchir la frontière (et un gros col) après demain. En espérant que mon sommeil me redonne des forces…
bonne route ! 🚴🏻♂️
Bravo, très minimaliste en effet ! J’aurai pensé qu’une tenue de cycliste ne prenait pas tant de place que ça, pour en avoir une seconde ? Les chaussures c’est un sujet aussi effectivement, marrant je n’aurai pas pensé que te serai encombré des claquettes 🙂 En « tourisme » je n’ai qu’une seule paire (mes chaussures de trail), qui ont l’avantage de passer partout (assez cramponné avec les pédales du vélo, ok pour la rando, et ça passe au resto même un peu chic :p). As-tu pesé combien faisait le tout ?
Ah non je n’ai pas pesé en effet ! J’aurais pu. En effet une autre tenue de cycliste aurait pu le faire… mais c’est toujours ça de pris 🙂 Pour les chaussures je tenais à en avoir qui se clipsent pour mieux rouler.