Je me suis intéressé au minimalisme la première fois grâce au livre de Leo Babauta « The Power of Less » paru en 2009 (voir son blog Zen Habits ici). Ma plus récente lecture « Walden ou la vie dans les bois » de Henry David Thoreau en donne une approche plus philosophique, bien que pragmatique. Je suis resté attentif à la doctrine sans pour autant en faire un mode de vie en tant que tel. Voici quelques principes que j’entretiens.

Posséder peu, partager beaucoup

Il est notable que plus l’on dispose d’espace, plus on a tendance à l’occuper. De la même manière, plus l’on reste longtemps au même endroit, plus l’on accumule des objets. De ces observations je ne cours pas après l’espace (un appartement ou une maison plus grande) puisqu’il entraînera inévitablement l’encombrement. Et force est de constater que j’ai souvent déménagé, ce qui me fait relativiser sur l’importance de mes biens, puisque j’ai souvent dû m’en débarrasser. J’ai par ailleurs toujours fréquenté les bibliothèques, ce qui a limité mes achats de livres et de CDs (je possède néanmoins de fait une collection non négligeable, qui m’encombre un peu). Et je suis un adepte de la location en général, de voiture, de vélo, d’appartement, de maison et consommateur des transports en commun. A Berlin où j’ai un peu vécu, j’ai opté pour le vélo de ville à partager, à Calgary (idem) je me suis contenté des transports en commun. Je remarque qu’il reste difficile de louer des objets à usage unique ou très spécialisés. J’achète parfois des objets neufs pour ne m’en servir qu’une fois. Je suis très enthousiaste qu’il existe de plus en plus de site où les biens des uns sont partagés aux autres (comme Drivy pour les voitures). J’aime Airbnb et j’adore couchsurfing, qui permet de partager temporairement et gratuitement un bout de son logement.

Virtualiser

Les objets virtuels ne pèsent rien. La musique dématérialisée (le streaming) mais aussi les livres électroniques sont mon quotidien. Ils sont un excellent moyen de posséder sans posséder. Ils ne résolvent pas les problèmes liés à la multiplication des choix, mais ils réduisent certainement l’encombrement.

Objets à usages multiples

Certains objets me sont indispensables, comme l’ordinateur portable et le smartphone. Ils me permettent de faire beaucoup avec peu de choses. J’en fait de plus en plus grands usages au profits d’appareils spécialisés. J’ai remplacé mon appareil photo par mon smartphone et ma télé et ma chaîne hi-fi par mon ordinateur portable.

Éviter les lieux de grande consommation

Je n’ai jamais trop aimé les magasins : trop grands, trop de choix : je suis trop indécis. En particulier, ces lieux incitent à consommer des choses pour lesquelles on n’était pas venu. Je fais bien mes courses dans des petits endroits et j’achète en ligne pour à peu près tout le reste, des vêtements (y compris chaussettes) aux équipements spécialisés (comme le sport).

Prendre plaisir à posséder

Comme on peut s’y attendre, ce minimalisme est aussi économique (et parfois même écologique). Ce ne sont pas mes motivations premières, mais elles sont bienvenues. Cela me laisse bien plus de liberté concernant mes choix de consommation. J’achète rarement sans être sûr que l’usage de mon achat contrebalance son encombrement et son entretien : le ranger, le garder opérationnel ou le jeter / le revendre le cas échéant.

L’impact le plus important pour moi est que je garde un certain plaisir à utiliser tous mes biens. Je n’accorde pas beaucoup d’importance aux choses en général, mais je profite soigneusement de ce que je possède. Je les acquiers lorsque je suis bien sûr de les vouloir.

Photo: https://www.becomingminimalist.com/what-is-minimalism/

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