J’ai posé mes valises à Toulon et je profite d’un magnifique cadre naturel. Près d’une piscine de 50 mètres et à deux pas de la mer, je combine les deux pour m’entraîner. Pour m’entraîner pour quoi ? Et bien pour ces deux courses : la traversée de la baie de la Garonne à la nage, et l’aquathlon du Pradet.

Vous avez dit Grob ?

La course Grob est une course de natation qui relie les deux plages de la Garonne et des Oursinières. Elle porte le nom d’un élu passionné qui effectuait cette traversée de 1 kilomètre. Je l’ai faite à plusieurs reprise et j’ai toujours aimé l’ambiance très décontractée de la course, qui réunit des amateurs de tous les âges. Depuis peu, les organisateurs ont ajouté une course de 2300m, appelée « le gobi » qui correspond mieux maintenant à ma pratique de l’endurance. La course relie les Oursinères à la Garonne, mais en passant par les bonnettes.

Paysage idyllique de la baie de la Garonne au Pradet. Il fallait un peu slalomer entre les bateaux : trop bien !

Après un briefing assez douteux (« allez tout droit »), on s’élance sur une mer d’huile, entre les bateaux qui mouillent dans la baie. C’est tout simplement magnifique (vu de l’extérieur). Je m’élance en même temps que les autres et me retrouve dans la traditionnelle mêlée du départ, avec coups involontaires, manque de noyade (j’exagère) et gens qui se nagent dessus. Rapidement je suis isolé, ce qui est mieux pour nager mais ne m’inspire pas confiance car j’ai l’impression d’être perdu. Des canoës des organisateurs me rassurent mais j’ai vraiment l’impression d’être complètement à gauche des autres nageurs, alors que j’ai aussi l’impression d’aller « tout droit » et de prendre le plus court. Tant qu’on ne me dit pas que je fais fausse route, je continue. En fait, aux Bonnettes, il faut sortir de l’eau et passer derrière une oriflamme. Mais quand je m’approche pour sortir de l’eau on me dit que c’est pas la peine et je repars alors que j’ai pied. Je me dirige vers l’arrivée mais une bouée suspecte que tout le monde doit contourner mais que personne ne contourne.

Au départ du Gobi : 2300m de nage

Au final, je me retrouve plutôt dans le premier tiers dans cette course sans classement officiel. Je n’étais pas à la peine et j’en ai bien profité, si ce n’est cette histoire d’orientation. J’aurais bien aimé que le contournement des bouées soit bien plus clair pendant le briefing, alors qu’elles n’ont même pas été mentionnées.

Aquathlon

En plein mois d’août (le 16), l’aquathlon attire plus de monde que ce soit pour supporter ou pour participer. Ce n’est pas non plus la foule car les courses de natation sont bien moins populaires que les courses à pied. Nous étions environ 70 au départ, pour une distance de 200m de nage + 1600m de course à pied à faire trois fois (donc 600m + 4800m = 5400m). Bien que j’ai participé à de nombreux triathlons, je ne me suis jamais essayé à ce format qui tombe à pic car je n’ai plus de vélo !

Cette fois-ci, l’organisation est bien plus soignée (je précise que j’aime aussi beaucoup quand c’est « décontracté »), et pour cause, c’est encadré par la fédération de triathlon (la Fftri). Environ cinq arbitres sont à nos côtés, et le briefing est au poil en précisant bien les bouées à contourner, tout comme j’aime.

Pendant l’entraînement, je me suis longtemps demandé comment se passait la transition entre la nage et la course à pied. J’étais persuadé qu’on allait nager avec les chaussures et tout enchaîner, et donc je me suis entraîné en conséquence (en découvrant que c’est assez inconfortable). En fait, peu de temps avant la course on m’a dit par e-mail qu’il y aurait une zone de transition, comme en triathlon ! Ce qui veut dire enfiler et retirer ses chaussures, et pieds nus car enfiler des chaussettes trois fois sur des pieds mouillés est inenvisageable. La zone de transition consiste en une série de chaises pliables, chacun choisit sa place. On est bien loin des énormes zones de transitions en triathlon où les vélos se chevauchent et le matériel s’amoncelle sur chacun des espaces. C’est aussi ce qui fait la joie de ces deux sports minimalistes que sont la course à pied et en particulier la natation : ils requièrent bien peu de matériel.

Après le briefing, tout le monde s’élance. J’évite la cohue en me mettant à droite et en prenant la première bouée large. J’avais un assez mauvais souvenir de mon départ précédent et je voulais me mettre à l’abri.

Départ de l’aquathlon du Pradet 2019. Les bouées de contournement se trouvent juste derrière les bouées de délimitation de la baignade, ce qui veut dire qu’il y a une corde à passer ! Ca m’a surpris.

Au final j’ai fait un assez bon départ, et à l’issu de ma première transition je prends une très bonne allure en course à pied (4:00 au km). Évidemment ça ne dure pas, mais pour cause la moitié du parcours est en légère montée, et je déteste ça (je ne m’entraîne pas à courir en côte). En plus de ça, mon lacet se défait, et j’avais mal préparé mes chaussures en oubliant le double nœud (à défaut de lacet élastiques spécialement conçus pour chausser et déchausser vite). Je finis quand même le parcours ainsi, et dévale le sentier du littoral dans la lumière du soleil couchant. En se rapprochant de la plage, c’est à dire en courant sur le sable – ce que je déteste aussi – les spectateurs sont très encourageants.

Replonger dans l’eau après une course à pied au soleil est un grand bonheur. A ma surprise, je ne me suis pas fait rattraper en course, et je me paye le luxe même de doubler quelques nageurs, ce qui ne m’arrive jamais. J’ai une assez bonne forme et le format court m’a plutôt réussi. Je finirai la course 23ème sur 67, autour de concurrents que j’ai vu sur tout le parcours.

Ces deux épreuves m’ont beaucoup plu, en particulier l’aquathlon avec son côté ludique et sont organisation très pro qui m’a permis de bien me concentrer sur la course. Je les referai avec plaisir !

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