Dimanche dernier, c’était le 10km du bois de Boulogne (entre autre). L’occasion de se frotter à ce format, après presque une dizaine de triathlons. C’est un format que je n’ai jamais testé, contrairement au semi-marathon et au marathon dont je faisais un retour dans un billet précédent.

Quand on est habitué des triathlons, les courses de running sont très faciles à appréhender sur le plan logistique. Il faut certes aller chercher sont dossard au préalable, mais tout l’équipement se porte sur soi. Le triathlon exige une bien plus grande minutie. L’espace du bois de Boulogne est toujours aussi beau et bien préservé ; c’est un écrin idéal pour ma première course de la saison.

Le jour J il fait un temps plutôt ensoleillé (ce qui ne m’arrange pas car j’ai oublié mes lunettes de soleil – oui il y a quand même des choses à penser…) et frais-mais-pas-trop. En somme, les conditions idéales. Une scène sonorisée nous emporte dans une séance d’échauffement spontanée avant de rejoindre nos sas de départ respectifs. J’ai tenté le 40′, soit le sas le plus rapide. On verra bien !

Je m’y glisse 10 secondes avant le lancement (ils ont vu court le temps de finir l’échauffement et d’aller dans son sas !). Une bénévole me souffle « dépêchez-vous ! » à l’entrée du sas, alors que simultanément la voix du micro entonne le décompte 10, 9, 8… Timing parfait. Pas le temps de stresser, ni de me refroidir.

La course commence ! En voici le récit comme si vous y étiez :

Km. 1. En fond de sas 40 minutes, la foule s’élance, les coureurs démarrent le chronomètre de leur montre personnelle. En silence, les semelles fouettent le tarmac à une allure déraisonnable mais en apparence soutenable. Je suis un héros.

Km. 2. Je commence à baver. Il fait beau, il fait doux, mais on en profiterait tout autant un croissant en terrasse.

Km. 3. Au détour d’un virage je remarque que seulement quelques coureurs sont derrière moi. Je suis en fond de groupe. Je suis dernier.

Km. 4. Les descentes et les montées favorisent une légère progression. Je me prépare à prendre un peu de vitesse à partir du Km. 5, conformément à mon plan secret et machiavélique qui consiste à gagner cette course.

Km. 5. J’accélérerai plutôt au kilomètre 7. Oui, ça m’a l’air plus stratégique encore. Je n’ai pas vu le meneur d’allure de la course (coureur régulier qui sert de repère). Il a dû flancher.

Km. 6. Des tambours nous encouragent sur le côté. C’est aussi une belle façon de passer son dimanche matin. Je conserve une bonne foulée. Mes jambes ne me perdent pas mais le souffle ne me permet pas d’aller plus vite.

Km. 7. J’accélérerai au kilomètre 9. Des coureurs près de moi respirent comme des bœufs, d’un bruit à nous déconcentrer. Le bois de Boulogne semble ne pas suffire d’arbres pour leur fournir assez d’oxygène.

Km. 8. Point de côté ! Accumulé à la fatigue je me dois de lever le pied. Le meneur d’allure qui était juste derrière moi me passe devant très progressivement, flanqué un groupe de coureurs éreintés qui en ont fait leur messie. J’essaye d’en faire autant mais je dois encore ralentir.

Km. 9. J’accélérerai aux derniers 400m. J’essaye de rester lucide mais il est vrai que 10km nous poussent à un épuisement rapide. Difficile d’évaluer mon niveau de fatigue. Je commence à subir.

Km. 10. Je vois le meneur d’allure terminer quelques secondes avant moi. Je franchis la ligne après 40 minutes et 28 secondes. Pas loin des quarante, mais je me dis que c’est psychologique et que si on avait définit des minutes à 61 secondes plutôt, j’aurais été juste en dessous.

Le ravitaillement devient la raison évidente pour laquelle j’ai couru. Des cakes, des fruits et des boissons saines sont servies par des bénévoles à bloc. Sur la course il y avait aussi un ravitaillement, mais je ne m’en suis pas servi. La course était très bien organisée.

Le site officiel

Les résultats

Les photos

 

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