Ca y est. On a eu le droit à un nouveau triathlon de Paris, hier, le 5 juillet 2015, après deux ans d’interruption dont la cause principale semblait être l’impossibilité de nager dans la Seine (qualité de l’eau, business des bâteaux-mouches… ?). Retour et renouveau : on nage dans la base de loisir de Choisy le Roi dans un magnifique lac tout en longueur.

En suivant les recommandations de l’équipe d’organisation, je me prépare la veille en retirant mon dossard à Tour Eiffel, déposant mon sac de transition 2 (le sac orange !) et en amenant mon vélo à Choisy le Roi par RER. Dans le RER, un groupe d’Allemandes se gourent et prennent le train vers Versailles (bah quoi… on peut tout à fait aller à Versailles en passant par Choisy le Roi… Ah oui mais non en fait ha ha ce serait trop simple). Le temps de les prévenir que c’est l’autre quai, l’une des quatre est déjà dans la mauvaise direction.

A choisy je fais appel à mes sens géographiques pour trouver la route qui va du RER C au parc. Je dépose mon vélo et je repars en RER D, beaucoup plus proche. Retour le lendemain matin où on me dépose en voiture. C’est l’occasion de déposer mes affaires de transition 1 à côté de mon vélo, pour enchaîner natation et vélo. Il me reste une heure à rejoindre le départ et attendre ma vague. Le stress monte, mais l’animation au micro est efficace pour passer le temps et se motiver.

La première vague en attente
La première vague en attente

La première vague, bonnet bleu, s’élance dans une éclaboussure géante, vers 9h. Peu de temps après, c’est aux bonnets noirs de se mettre à l’eau. C’est ma vague ! Hop hop hop on y va. Comme l’eau est à 27°C (> 24°c), la combinaison est interdite. Avantage : plus facile pour la transition 1, inconvénient : plus dur de nager car la combinaison nous porte. M’entraînant quasi exclusivement en piscine (comme beaucoup j’imagine), ça ne me pose pas plus de problèmes que ça. L’eau est hyper bonne ! On se rapproche de la ligne de départ et on attend, en se compactant peu à peu. L’attente est longue, et physique, mais il y a tellement de nageur (900 par vague) que les derniers ne sont pas encore dans l’eau que le coup de feu est donné !

Et là, mauvaise surprise : le lac est plein d’algues qui viennent se coller à notre peau pendant qu’on nage. En plus d’être un peu flippant, c’est carrément dégueulasse ! La vase remuée créée une odeur pestilentielle qui gêne même certaines de mes respirations en milieu de course. J’opte pour une « trajectoire » plutôt à droite, car c’est vers là que se trouve la sortie, ce qui m’évite le gros flux de nageurs. C’était un bon choix. La nage se passe bien à part deux crampes que j’arrive à gérer. Je rattrapes quelques bonnets bleus et des bonnets verts me rattrapent. En sortant de l’eau je reconnais ma famille qui m’encourage. Vite à la transition !

J’enfile un T-Shirt, mon casque, mes chaussures, mes lunettes, et je range toutes les autres affaires dans le sac bleu qui me sera rendu à Tour Eiffel. J’ai des bonnes sensations tout de suite en vélo. Il y a du vent, mais j’essaye de suivre des groupes pour me protéger du vent. Je me fais un peu distancier et tente de rattraper un peloton seulement quelques mètres plus loin. Il me faudra attendre Pont d’Iena pour y parvenir, tiré par d’autres cyclistes. Le rythme est élevé mais je tiens le coup. Je suis plutôt en avant du peloton que j’ai rattrapé peu avant l’arrivée, et je tire d’autres cyclistes. Vu la densité de cyclistes et la vitesse, le stress est présent sur tout le parcours. Pas possible de se relâcher, il faut rester très concentré.

Le parcours vélo, le long des quais
Le parcours vélo, le long des quais

Je récupère mon sac orange en constatant que je n’ai pas préparé mes chaussures. Je dois les lacer avant de partir. Je grignote et je bois, mais mon début de course est douloureux, à cause d’un point de côté qui ne partira pas. Je sens que j’ai des bonnes jambes (ce qui est rare à ce stade) donc j’accélère quand même un peu pour trouver un rythme que je garde jusqu’au km 7 environ, après quoi je fatigue et je chauffe énormément, ce qui me fait ralentir. Finalement je passe la ligne en 2h25m25s ce qui me convient bien. Même si j’ai trouvé les trois sports difficiles, j’ai bien gardé le rythme et je n’ai pas senti le besoin de m’arrêter ou me reposer. Il faut dire que je m’entraîne presque tous les matins depuis plusieurs mois. Le parcours est splendide (à part le bassin de Choisy), conçu pour la plupart du temps autour de la tour Eiffel que nous suivons comme un phare.

Mes résultats
Mes résultats

Une course intense ! même si la double transition impose une organisation très complexe (pour 3000 coureurs…). J’y ai passé mon samedi après-midi, et après la course, il faut du temps pour récupérer les sacs et le vélo. Au final l’ambiance était impeccable. Tout le monde avait l’air enchanté de recourir à Paris. J’espère que l’événement aura à nouveau lieu à Paris !

photos: garmintriathlondeparis.fr

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